GENET (Jean)


GENET (Jean) 1910-1986

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Biographie

Jean Genet eut une vie tumultueuse. Enfant adoptif, il est envoyé en maison de redressement. À l’âge de 18 ans, il s’engage dans la Légion. Il déserte l’armée en 1938 pour rentrer à Paris où il vit une vie d’errance et de menus larcins entrecoupée de réguliers séjours en prison. Autodidacte, Jean commence alors à écrire ses premières poésies (Condamné à mort est publié en 1942) et ébauches romanesques.
Ses premiers romans paraissent. Censurés, car on les classe pornographiques ou choquants, ils se distribuent sous le manteau. Le Journal du voleur décrit ses errances adolescentes hors de France. Le Miracle de la rose et en parallèle ses années de prison et sa fascination pour un assassin avec ses années à la colonie de Mettray. Notre-Dame-des-Fleurs évoque l’enfance et les créatures ambiguës de la nuit homosexuelle parisienne du Paris d’avant-guerre – il s’agit probablement du premier roman mettant en scène les aventures d’un travesti.
Encensé par Cocteau et Sartre, Genet fréquente les milieux artistiques parisiens et devient dramaturge. Sa pièce la plus célèbre Les Bonnes est jouée en 1947. Viendront ensuite Le Balcon (1956) et Les Nègres (1958). Il commence un journal, Le Captif amoureux, qui est publié en 1986 quelques mois après sa mort.
Marginal, homosexuel, ses personnages sont des parias. Ses pièces avec leur langage cru, leur mise en scène de la perversité et leurs sujets provocants, sont comme des actes de délinquance envers l’ordre social. Il expérimente ainsi une dramaturgie liée à la fascination pour le Mal, assez proche du théâtre de la cruauté, développé par Antonin Artaud.
Lors d’une interview, il affirme s’être beaucoup ennuyé lors de l’écriture de ses livres et pièces excepté pour Les Paravents.

Oeuvres

Théâtre