LENOTRE (Louis Léon Théodore Gosselin, dit G.)


LENOTRE (Louis Léon Théodore Gosselin, dit G.) 1855-1935

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Biographie

Louis Léon Théodore Gosselin est supposé être l’arrière-petit-neveu du jardinier du roi André Le Nôtre. Il est né au château de Pépinville situé sur la commune de Richemont, château que son grand-père maternel Nicolas Bertrand a acheté en 1850. Il est le fils de Charles Gosselin (1824-1904), directeur des douanes de Moselle, et de Françoise Pauline Léonie Bertrand.
Il effectue sa scolarité chez les pères jésuites à Metz, où il a pour condisciple le futur maréchal Foch. Le Traité de Francfort qui met fin à la guerre de 1870, donnant Metz et une grande partie de la Lorraine au nouvel Empire allemand, il suit sa famille qui s’installe à Paris. Il entre à 19 ans comme employé au bureau des statistiques des douanes du ministère des finances mais s’échappe souvent de son poste pour aller se documenter et écrire, avec un humour souvent noir, des chroniques d’histoire d’abord dans Le Figaro en 1880 puis collabore comme journaliste dans la Revue des deux Mondes, Le Monde illustré à partir de 1882, et Le Temps à partir de 1898. Il découvre les ruines des Tuileries brûlées par la Commune.
Spécialiste de l’histoire de la Révolution française en utilisant des sources primaires, il publie un nombre important d’ouvrages sur le sujet, dans un style narratif et anecdotique propre à la petite histoire, qui a influencé des historiens tels qu’André Castelot et Alain Decaux : il est à ce titre considéré dès son vivant comme le « pape de la petite histoire ».
Il écrit également des pièces de théâtre comme Les Trois Glorieuses, Varennes, Les Grognards.
L’Institut de France sur proposition de l’Académie française lui décerne le prix Jean-Jacques-Berger en 1902 pour ses études sur le Paris du XVIIIe siècle et de la Révolution.
Après avoir tenté une première fois d’entrer à l’Académie française en 1909, au fauteuil de Victorien Sardou, il est élu en 1932 au fauteuil de René Bazin par 20 voix, mais meurt le 7 février 1935 d’une crise cardiaque, sans y avoir prononcé son discours de réception en hommage à René Bazin.

Oeuvres

Théâtre

  • 1898 : Colinette avec Gabriel Martin
  • 1902 : Les Trois Glorieuses
  • 1904 : Varennes avec Henri Lavedan
  • 1921 : Les Grognards (comédie) avec Henri Cain