CONSTANTIN (Marc)
CONSTANTIN (Marc) 1810-1888
Biographie
Marc Constantin est né à Bordeaux le 31 décembre 1810 Après avoir peu étudié, il embarque à seize ans dans la marine. Puis renonce assez vite à la carrière de marin. Il est ensuite durant peu de temps employé dans une maison de commerce.
Il quitte cet emploi et monte à Paris. Il espère y trouver bon accueil pour les chansons et œuvres littéraires qu’il a commencé à écrire vers l’âge de vingt ans.
Il cultive principalement le genre sentimental de la romance. Et connaît une grande vogue dans les salons bourgeois du règne de Louis-Philippe, y ayant droit de cité avec la collaboration des compositeurs de musique comme Francesco Masini, Louis Abadie, Julien Nargeot, Louis Clapisson, Laurent de Rillé, Auguste Marquerie, Victor Parizot, Félicien David et Olivier Métra. Il écrit aussi la musique d’un grand nombre de ses chansons, car il est excellent musicien.
La bienveillance avec laquelle il est accueilli par quelques-uns de ses compatriotes devenus parisiens et la fréquentation d’artistes de talent le détermine à consacrer sa vie à la carrière littéraire. Il rencontre des succès qui lui donnent plus de renommée que de bien être, mais il ne s’en plaint pas. Il vit pauvrement pendant des années, acceptant avec philosophie la petite place que lui donne son talent. Il écrit également un certain nombre de pièces de théâtre dont l’une, en vers, est représentée sur la scène du théâtre de l’Odéon.
Enfin, en 1863, Moïse Millaud, banquier, auteur dramatique et journaliste, lui tend la main en sa qualité de Bordelais. Il le prend comme rédacteur au Petit Journal, qu’il vient juste de fonder. À partir de ce jour, Marc Constantin a son avenir assuré. Jusqu’à la fin de sa vie il reste un collaborateur très apprécié du Petit Journal.
Il écrit un très grand nombre de chansons. Henri Avenel lui en attribue près de quinze cents. La notice nécrologique de Marc Constantin, dans le Petit Journal paru le 28 janvier 1888, et daté du 29 janvier 1888, lui attribue 2 400 romances. Ses chansons ne furent jamais réunies en volume.
Marc Constantin a aussi écrit les paroles de valses et polkas célèbres, dont Les Roses ! – valse, musique d’Olivier Métra, – qui a connu au moins cinq éditions.
Il ne s’est pas contenté d’écrire des romances, il fit aussi des chansons comiques comme La Canichomanie ou La Ronde des Pignoufs, et des couplets dramatiques.
Certaines de ses chansons sont d’inspiration exotique, créole, africaine et même chinoise. En 1876, il a également écrit les paroles d’une opérette en un acte : Jeanne, Jeannette et Jeanneton, et en 1878, d’un opéra-comique, également en un acte : Les Bijoux de Jeannette.
Initiée sous Louis-Philippe, la vogue de Marc Constantin s’est poursuivie au moins jusque dans les années 1880. Témoigne de la continuité de la notoriété de Marc Constantin, le fait que le compositeur de musique festive de danses de Paris au XIXe siècle Henri Marx a édité en 1864 Trilby. Quadrille pour orchestre, motif de chansonnettes de Marc Constantin. Et qu’en 1886, Paul Henrion, un autre de ces compositeurs, a publié Fanfan Jolicœur. Quadrille sur des chansons de Marc Constantin. Ce qui signifie qu’à l’époque de ces publications ces airs de Marc Constantin étaient connus du grand public.
En bonne santé jusqu’à l’âge de 77 ans, Marc Constantin est emporté très rapidement, à la suite d’une attaque d’apoplexie, le 27 janvier 1888.
Œuvres
Théâtre
- 1851 : La Prairie ou le Bonheur aux champs (Fantaisie pastorale)
- 1876 : Jeanne, Jeannette et Jeanneton (Opérette) avec Émile Abraham
- 1878 : Les Bijoux de Jeannette (Opéra-comique) ; Un Baromètre incertain (Opéra-comique) avec Henry Vachot ; Le Buisson d’écrevisses (Opérette) avec Henry Vachot
- 1879 : Friscoff l’Américain (Opérette)