PIRON (Alexis)


PIRON (Alexis) 1689-1773

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Biographie

Alexis Piron ne réussit pas ses études au Collège des Godrans, à Dijon, et part à Besançon étudier le. Mais il doit renoncer rapidement au métier d’avocat à la suite de la ruine de son père. Il vit d’expédients tout en écrivant des poèmes et scandalise les Dijonnais, alors qu’il n’a que vingt ans, par une œuvre obscène, l’Ode à Priape, qui lui donne toute sa vie une réputation d’auteur licencieux.

En 1719, Piron quitte Dijon, où il travaille comme copiste, pour Paris, puis se rend célèbre, en 1722, avec Arlequin-Deucalion. Pièce en trois actes écrite pour Francisque, directeur du théâtre de la Foire, et dans laquelle, afin de satisfaire aux règlements de police, le personnage principal se trouve le seul à parler durant les trois actes. La Comédie Française, forte de son privilège, parvient en effet à faire interdire le dialogue aux forains et à les réduire au monologue.
Pendant dix ans, Piron écrit pour ce théâtre populaire dix-huit ouvrages, notamment l’extraordinaire opéra-comique de l’Endriague (1723). Puis il écrit des comédies et des tragédies pour la Comédie Française : Les fils ingrats en 1728 et les trois tragédies de Callisthène, Gustave Wasa, Fernand Cortez, représentées en 1730, 1733 et 1744. En 1738, il enrichit le genre comique d’un chef-d’œuvre, La Métromanie, cinq actes en vers sur l’entêtement de rimer.

En 1753, il est sur le point d’être élu à l’Académie Française mais Louis XV s’y oppose. Il est choqué par la fameuse Ode à Priape. C’est Buffon, un autre Bourguignon, qui est élu à ce fauteuil. Cependant, sur la pression de Madame de Pompadour, le roi lui accorde une pension. Et spirituellement, Piron rédige son épitaphe : « Ci-gît Piron, qui ne fut rien, pas même académicien ».

Oeuvres

Théâtre