MARY (Victor Anatole Jules, Jules)


MARY (Victor Anatole Jules, Jules) 1851-1922

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Biographie

Il naquit en 1851 dans les Ardennes. Son père, Pierre Mary, était bonnetier et sa mère, Anne marie Julie Lacatte, sans profession. Il alla à l’école de son village puis au petit séminaire de Charleville. Il y fit la connaissance d’Arthur Rimbaud, avec lequel il se lia. Exclu pour son goût excessif de la littérature exotique, il entra à l’Institution Rossat. À l’âge de 19 ans, en 1870, il s’engagea comme franc-tireur dans la guerre franco-prussienne. Refusant la reddition, il s’enfuit et parvint à gagner Paris. Il y retrouva Rimbaud et mena une vie de bohème extrêmement pauvre. Le Quartier latin lui semblait un paradis. Il travailla pour quelques journaux, quand enfin Le Temps publie son récit de la guerre, ce qui le fait connaître. Il parvint à faire représenter une pièce de théâtre et écrit des romans durant des nuits entières. À 23 ans, il devint rédacteur en chef de L’Indépendant de Châtillon. Il fut ensuite, en 1875, rédacteur parlementaire au Petit Moniteur. Il publia en 1878, dans ce journal, Le Docteur Madelor, qui obtint un grand succès et augmenta considérablement le tirage du journal. Le Petit Moniteur accepta désormais ses conditions. Il devint en quelques années l’un des principaux « auteurs populaires » de son temps, fécond et talentueux, et fut même surnommé l’ « Alexandre Dumas moderne » et « roi des feuilletonnistes ». Il passa du Petit Moniteur au Petit Parisien, puis au Petit Journal. Il y donnait à peu près un roman par an, en feuilleton, tout en faisant paraître des textes plus courts dans d’autres journaux. Avec la Première Guerre mondiale, désormais riche et célèbre, il donna à ses œuvres une tournure plus patriotique. Il sera d’ailleurs nommé membre du comité directeur de la Ligue des patriotes en mai 1920.
Entre l’influence des Misérables et celle du naturalisme, ses romans, construits avec habileté et efficacité, ont introduit le thème de l’erreur judiciaire commise contre une personne, injustement condamnée et finalement réhabilitée. Ses œuvres les plus connues (Roger-la-Honte, La Pocharde) furent adaptées au théâtre, puis au cinéma. Il créa d’ailleurs en 1919 à la Société des gens de lettres (SGDL), où il était entré en 1876 (membre sociétaire en 1881, membre du Comité en 1886 et président honoraire en 1913), une « commission du cinéma » qui élabora le statut de « roman-cinéma ».

Oeuvres

Théâtre

  • 1875 : Le Petit cousin (Comédie) avec Abel Pagès
  • 1888 : Roger-la-Honte avec Georges Grisier
  • 1890 : Le Régiment (Drame) avec Georges Grisier
  • 1892 : Maître d’armes (Drame) avec Georges Grisier
  • 1894 : Sabre au clair ! ; Fée Printemps
  • 1898 : La Pocharde
  • 1899 : La Mioche
  • 1901 : La Chanson du pays (Drame)
  • 1906 : Roule-ta-bosse
  • 1908 : La Beauté du diable avec Émile Rochard ; La Bête féroce avec Émile Rochard
  • 1911 : L’Enfant des fortifs avec Émile Rochard ; La Gueuse
  • 1912 : L’Avocat des gueux avec Émile Rochard
  • 1913 : Trompe-la-Mort