FOUCHER (Paul)


FOUCHER (Paul) 1810-1875

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Biographie

Foucher a commencé sa carrière comme employé dans les bureaux du ministère de la Guerre. Avec l’accord de Victor Hugo, qu’il avait rencontré chez Alexandre Soumet, il révisa la pièce que ce dernier avait écrit à dix-neuf ans : Amy Robsart, qui associait comédie et tragédie, et la produisit sous son propre nom en 1829. L’échec fut tel que Hugo « intervint pour revendiquer la part qu’il avait prise à la création de la pièce, en endossant la responsabilité de son échec ». La pièce ne fut jamais publiée.
Foucher obtint bientôt un emploi comme journaliste et s’attela à la rédaction d’une nouvelle pièce, Yseul Raimbaud, qui fut d’abord été présentée au théâtre de l’Odéon, le 17 novembre 1830. Les « classiques », opposés au romantisme l’attaquèrent, « mais tous convinrent qu’elle ne manquait pas de talent et de vigueur. Dès lors, le succès de l’auteur fut assuré. »
Dès ses débuts, Foucher s’annonça comme un dramaturge inspiré et prolifique, produisant dans une succession rapide, des Saynètes (1832), La Misère dans l’Amour (1832) et Les Passions dans le Monde (1833). Sa pièce Don Sébastien de Portugal, d’abord produite au Théâtre de la Porte-Saint-Martin le 9 novembre 1838, inspira à Eugène Scribe le livret du grand opéra de Donizetti, Dom Sébastien, roi de Portugal (1843). Foucher a également fourni les librettos de plusieurs opéras et ballets, qui « ne furent pas toujours de grands succès », mais certains destinés à l’Opéra de Paris « révèlent une imagination vive et un sens des situations pittoresques chères au public de son temps. » La plupart de ses œuvres dramatiques ont été écrites en collaboration avec des auteurs très connus, tels que D’Ennery, Goubaux, Arvers, Mazilier, Anicet-Bourgeois, Berthet, Desnoyers, Régnier, Bouchardy, Lavergne, Borri , Jarry, Herbin, Duport, Delaporte, Alboize, Jaime, etc.
En 1848, il commença à s’occuper de politique, devenant le correspondant parisien de l’Indépendance belge à Bruxelles à laquelle il fournissait un Courrier de Paris où il traitait d’une main exercée toutes les questions à l’ordre du jour, et dont le succès ne se démentit jamais jusqu’à la fin. Ses articles étaient « remarquables... pleins de vie et d’esprit, ainsi que pleins d’informations. » Il est également devenu un éminent critique de théâtre et de musique, d’abord pour l’Opinion nationale, où il faisait la Revue dramatique et lyrique du lundi, puis pour la France en 1865, et enfin pour La Presse. « C’était, après Jules Janin, le critique le plus respecté le plus craint. » Nombre de ses commentaires ont été recueillis et publiés en 1867 dans un tome intitulé Entre cour et jardin : études et souvenirs du théâtre. En 1873, il publia un recueil de croquis de dramaturges célèbres dans les Coulisses du dépassé et l’ouvrage les Sièges héroïques, qui relate les histoires de sièges célèbres depuis celui d’Orléans par Jeanne d’Arc en 1429 jusqu’à celui de Strasbourg en 1870.
Foucher a publié en feuilleton, dans la France et l’Opinion nationale, deux romans, qui furent ensuite publiés sous forme de livre : le Guetteur de Cordouan (1853) et La Vie de plaisir (1860).

Oeuvres

Théâtre