CHARRIN (Pierre-Joseph)


CHARRIN (Pierre-Joseph) 1784-1863

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Biographie

Les renseignements nous manquent sur sa jeunesse et ses premières études. Toutefois, il est permis de conjecturer que dès le jeune âge il fut nourri des saines traditions de l’antiquité, et que, malgré le trouble des temps, il ne fut pas privé d’études classiques.
Depuis plusieurs années déjà il était employé au ministère de la guerre, à la direction générale des subsistances militaires, en qualité de rédacteur, de sous-chef et de garde-magasin de l’habillement, lorsqu’une de ces réformes dont l’économie fut au moins le prétexte sous la Restauration, le priva de sa place. C’était en 1814. Rappelé deux ans plus tard, il se vit atteint de nouveau en 1819, époque où Latour-Maubourg succéda à Gouvion Saint-Cyr au ministère de la guerre.
Charrin se livra dès lors à des entreprises commerciales, auxquelles il dut l’aisance et, plus tard, le repos nécessaire à la culture des lettres et de la poésie.
Il collaborait, sous la Restauration, à divers journaux politiques et littéraires ; mais ces occupations, ces travaux sérieux ne l’empêchaient pas de courtiser la Muse de la Chanson.
Charrin a fait partie des deux sociétés connues sous les noms des Dîners du Caveau moderne et des Soupers de Momus. Les Dîners du Caveau moderne, fondés en 1806, par les anciens membres des dîners du Vaudeville, furent envahis, en 1816, par la politique ; la division se mit parmi les convives; les joyeux repas du Rocher de Cancale cessèrent, et la plupart des chansonniers qui se réunissaient chez Balaine, vinrent s’asseoir à la table des Soupers de Momus, d’où la politique était rigoureusement bannie. Cette dernière société dura jusqu’en 1826.
En 1834, une nouvelle association fut fondée. Elle prit d’abord le titre des Enfants du Caveau, et trois ans plus tard, celui de Caveau. Charrin en faisait partie depuis sa fondation.
La vie de Charrin fut bien remplie, et son bagage littéraire très abondant.

Oeuvres

Théâtre

  • 1806 : L’Ours blanc ou Arlequin fine-oreille ; La Forêt d’Édimbourg ou les Écossais avec Frédéric Dupetit-Méré ; La Forteresse de Riotercero ou les Espagnols au Paraguay ; La Père représentation ou le couplet d’annonce ; Le Lion parlant ; Le Père avare ou la lettre perdue avec C. Jalabert ; Le Roi de trèfle et le roi de Pique ou le rêveur avec Alexandre Bernos ; Les Deux Forteresses avec Alexandre Bernos ; Titus ou Savonette et Toupet ou la mort de peignoir ou le repentir de Lahuppe ou les perruquiers avec Edme-Théodore Bourg
  • 1807 : Elle est à moi ; La Jardinière de Vincennes ; Le Pied de bœuf et la queue de chat avec Maxime de Redon
  • 1811 : La Fille-tambour avec Frédéric Dupetit-Méré ; Le Lever de rideau ou le régisseur embarrassé ; Le Rappel des dieux ou le conseil céleste avec Joseph-François-Nicolas Dusaulchoy de Bergemont
  • 1815 : Amour, honneur et devoir ou le rapt
  • 1817 : La Romance et le portrait ou la fausse soubrette avec Joseph-François-Nicolas Dusaulchoy de Bergemont
  • 1820 : Mahomet II ou les captifs vénitiens avec Joseph-François-Nicolas Dusaulchoy de Bergemont
  • 1826 : Le Retour de Stanislas ou la suite de Michel et Christine
  • 1833 : La Citadelle d’Anvers ou le séjour et la conquête avec Eugène Hyacinthe Laffilard, Eugène de Monval, Emmanuel Lepeintre et Henri Louis Duffaud 
  • 1834Le Savetier et l’apothicaire avec Eugène Hyacinthe Laffillard et Pierre Tournemine
  • 1835 : Un Roi en vacances avec Jean-Constant Ménissier