BERNÈDE (Arthur)


BERNÈDE (Arthur) 1871-1937

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Biographie

Son père, appelé également Arthur Bernède, était un rentier passionné d’agriculture. Sa mère s’appelait Laure du Rocher de la Périgne. Son grand-père avait été procureur du roi et ami de Surcouf. Arthur connaît une enfance heureuse dans la belle maison familiale au bord du canal de Nantes à Brest. Il devient bachelier en 1889 après de brillantes études au collège des Eudistes, Saint-Sauveur à Redon, durant lesquelles il écrit des pièces en vers et des poèmes.
En 1890, attiré par une carrière lyrique, il monte à Paris pour y faire ses classes au conservatoire. Il a pour professeurs Gabriel Fauré et Benjamin Godard. Le soir, au Café du Soleil d’Or, place Saint-Michel, il accompagne au piano des chansonniers débutants. Au sortir du Conservatoire, il amorce avec succès une carrière de chanteur lyrique, mais il est victime d’un accident vocal qui lui interdit la carrière lyrique dont il rêvait.
Il se reconvertit alors en librettiste et participe à la création de plusieurs opéras, opéras-bouffes et pièces lyriques. Il écrit aussi quelques pièces de théâtre et des monologues.
En 1891, il publie La vocation de Poquelin ou Molière à vingt ans, comédie en un acte avec chants et musique, puis en 1892, un premier recueil de nouvelles, Les Contes à Nicette.
En 1894, il fait un premier mariage et a une fille. Il divorce en 1900 et se remarie en 1910. De 1897 à 1901, il travaille à l’Hôtel de Ville de Paris, mais il est renvoyé après un scandale diplomatique.
Dès 1906, Arthur Bernède est convaincu de l’importance que va prendre le cinéma et il écrit le scénario de deux films tournés par Louis Aubert : Fleur de Paris, avec Mistinguett, et Fille-Mère. Jusqu’en 1930, il adapte pour le cinéma plus de vingt autres de ses livres, ainsi que des romans de Balzac, Paul d’Ivoi ou Émile Zola.
En 1919, il fonde avec Gaston Leroux et René Navarre la Société des Cinéromans pour concurrencer les films à épisodes dont la mode venait des États-Unis. Il en est le directeur littéraire, travaillant à la mise en scène, effectuant les repérages des lieux et participant aux tournages.
Il écrit en outre plus d’une centaine de romans populaires qui paraissent d’abord en feuilleton dans les journaux populaires, dont Le Petit Parisien, Le Matin et Paris-Soir, avant d’être repris en volume.
Polémiste redouté, il entraîne avec lui, en novembre 1921, les trois quarts des spectateurs de l’Opéra, quittant la salle après avoir fait ses commentaires à voix haute sur le spectacle en cours. Pendant l’été 1928, il réunit onze mille signatures de Bretons sur une pétition contre le mauvais état des routes et multiplie les conférences. Il lutte aussi pour une plus juste reconnaissance du droits des auteurs et pour la rénovation de la Société des gens de lettres. Il fut membre de la Franc-maçonnerie.
Il a publié 243 œuvres sous son nom et a utilisé des noms de plume tels que Roland d’Albret et Jean de La Périgne.
Arthur Bernède meurt le 19 mars 1937 d’une crise cardiaque au sein de l’Hôpital Lariboisière dans le 10e arrondissement, après avoir prononcé un discours devant la Société des gens de lettres.

Oeuvres

Théâtre

  • 1891 : Le Lycéen
  • 1892 : Le Bijou de Stéphana
  • 1893 : Phryné (opéra)
  • 1897 : Marie Fouré (opéra) ; Sapho (pièce lyrique) avec Henri Cain
  • 1895 : Ninon de Lenclos (opéra) avec André Lénéka
  • 1900 : Les Petites Vestales (opéra bouffe) ; La Duchesse de Berry ; Revanche !
  • 1901 : Les Idées de Monsieur Coton ; La Pipe
  • 1902 : La Lune de miel avec Daniel Riche
  • 1904 : Le Petit Alsacien (monologue) ; Les Mirages (Pièce) avec Henri Cain
  • 1905 : Les Tonsurés ; La Soutane
  • 1906 : Sous l’épaulette ; Aux Bat’d’Af avec Aristide Bruant ; L’Illustration théâtrale
  • 1907 : La Légende du Point d’Argentan (Pièce lyrique) avec Henri Cain ; La Glaneuse (poème lyrique) avec Paul de Choudens
  • 1909 : La Loupiote
  • 1911 : L’Aube rouge (drame lyrique) avec Paul de Choudens
  • 1912 : Vercingétorix (opéra) avec Paul de Choudens ; Cœur de Française
  • 1913 : Madame Roland (opéra) avec Paul de Choudens
  • 1914 : Les Contes de Perrault (féerie lyrique) avec Paul de Choudens
  • 1921 : Un jeune officier pauvre
  • L’Amour à crédit ; Frétillon (Pièce)