AYMÉ (Marcel)


AYMÉ (Marcel) 1902-1967

Aymé.jpg

 

Biographie

Écrivain prolifique, il a laissé deux essais, dix-sept romans, plusieurs dizaines de nouvelles, une dizaine de pièces de théâtre, plus de cent soixante articles et des contes.
Il est resté très attaché à sa région d’origine, la Franche-Comté, à laquelle il a fait une place de choix dans ses romans : La Table aux crevés (1929) pour lequel il obtient le prix Renaudot, La Vouivre (1941), Gustalin (1938). Il devient néanmoins un véritable « parigot » de Paris dont il a mis en scène les classes populaires (La Rue sans nom), la petite bourgeoisie (Le Bœuf clandestin en 1939), les intellectuels et les snobs (Travelingue en 1941).
Avec ces écrits il fournit une « étude sociale », avec un vocabulaire précis pour chaque type humain. Son langage est riche et mêle les différents registres : argot, patois régional franc-comtois, soutenu et anglais phonétiquement francisé.
Très attaqué par la critique, y compris pour ses textes les plus inoffensifs comme Les Contes du chat perché, il doit l’essentiel de son succès au public. Au théâtre, son plaidoyer contre la peine de mort La Tête des autres (1952) a soulevé de vives réactions, mais aussi de l’enthousiasme tout comme ses comédies grinçantes : Lucienne et le Boucher (1948), Clérambard (1950).
Il a également écrit de nombreux scénarios et traduit des auteurs américains importants : Arthur Miller (Les Sorcières de Salem), Tennessee Williams (La Nuit de l’iguane). De nombreux films, téléfilms et dessins animés ont été tirés de ses œuvres. Cultivant son statut d’écrivain politiquement marginal, il est resté très à l’écart des milieux intellectuels, ce qui l’a fait classer dans les écrivains d’abord de gauche, puis de droite, puis comme anarchiste de droite.

Œuvres

Théâtre